De retour de Palestine, une mission de notre Commission des Affaires étrangères nous faisait part ce matin au Sénat de ses constats. C'est peu de dire qu'ils ne sont à ce stade guère encourageants.
Plusieurs facteurs contribuent en effet au statu-quo et, pire, à une régionalisation, c'est à dire à une banalisation du conflit. Le premier tient au sentiment de relative sécurité dans lequel se trouve aujourd'hui Israël. Si l'on ne peut que s'en réjouir, il ne fait aucun doute que celui-ci ne constitue pas une incitation à prendre l'initiative.
A cela s'ajoute le discrédit qui frappe dans l'opinion israélienne l'administration palestinienne. L'affaire de Gaza, cadeau empoisonné du Gouvernement Sharon, a changé la perception que de nombreux citoyens israéliens, jusqu'alors favorables à la paix via la constitution de deux États peuvent avoir des responsables palestiniens. Beaucoup se sont convaincus que les déchirements entre Fatha et Hamas rendaient impossible tout accord stable et sûr.
L'échec de la diplomatie américaine n'a fait que conforter ce sentiment. Les erreurs initiales d'Obama l'ont privé de l'autorité nécessaire pour résister à la pression des groupes pro-israéliens politiquement très actifs aux Etats-Unis.
Enfin, le dossier iranien a permis au Gouvernement Netanyahou de chercher à déplacer le débat de la Palestine vers les Ayatollahs au point de se présenter désormais comme la principale victime potentielle d'une menace nucléaire incontrôlable. Les Printemps arabes, enfin, et les rivalités internes au camp islamique qu'ils ont révélées, ont, après un moment de flottement, plutôt renforcé la main de Tsahal. Comment, du coup, éviter, sous l'effet de ces facteurs auxquels s'ajoute la perte d'importance stratégique de la Région pour les Etats-Unis, une banalisation d'un dossier que les Chancelleries pourraient bien finir par préférer oublier faute de perspective de règlement ?
Pour répondre à cette question, prenons les choses dans l'ordre. Faire aboutir diplomatiquement le dossier du nucléaire iranien doit constituer la priorité pour faire tomber la tension et, d'un même mouvement, braquer à nouveau les projecteurs sur le dossier israélo-palestinien. Aider ensuite l'Autorité Palestinienne à forger une nouvelle crédibilité. Si le rapprochement avec le Hamas va dans le bon sens, l'on sait combien il reste fragile et encore artificiel, et ne suffira pas à régler les problèmes récurrents mais décisifs que sont la corruption, l'autoritarisme, le manque de professionnalisme d'une partie de l'administration palestinienne.
L'UE, qui investit déjà beaucoup financièrement en Palestine, doit retrouver dès lors une démarche politique et peut-être choisir un nouveau représentant capable d'assumer cette tâche. L'Europe, comme la France, ne peuvent en effet contribuer par leur abstention ou la modestie de leurs ambitions, à banaliser ce dossier qui reste l'un des plus lourds que le monde ait à régler.
Se mêler de comprendre ces divers peuples c'est à mon sens aussi compliqué que de vouloir résoudre le dernier théorème de Farmat pour un "tout juste bon en math"quoique en y mettant le temps après 353 ans il a été démontré , pour ces pays ce sera long très long , pour pouvoir s'entendre il faut en avoir la volonté, ce n'est pas le cas, s'occuper des problèmes de ces pays c'est perdre son temps, tu dit que 'UE investit financièrement en Palestine, c'est un tonneau sans fond, en ces temps durs les citoyens apprécieront .
Ne pas vouloir ce qui est impossible , voilà la sagesse.
Nous n'attendons pas des politiques des gesticulations à moins qu'ils ne veulent imiter les singes; d'ailleurs ils ont le plus grand mal à trouver des solutions à nos problèmes qu'ils sont censés connaitre, alors ceux des autres!
girard
Rédigé par : girard | 14 juin 2014 à 21:00