Que peut-faire François Hollande pour interrompre la spirale qui risque de l'emporter ?
Un gaulliste choisirait le référendum : c'est par ce moyen que dans la logique de la Cinquième le Président doit chercher à renouveler sa légitimité, qui plus est si celle-ci s'est érodée. Suicide électoral, dira-t-on. Mais comment qualifier la tentative de gouverner sans l'appui de l'opinion ? Passons...
L'autre option, la dissolution, n'est guère plus recevable au point que l'on peut se demander si, même en cas de vote de défiance à l'Assemblée, F. Hollande choisirait d'y recourir.
On ne s'étonnera pas dès lors que le Président ait déclaré à Newport qu'il irait "jusqu'au bout" de son mandat. Mais, sauf à choisir la méthode Coué, pareil pari ne pourra être tenu qu'à la condition que Le Premier ministre qu'il s'est choisi, parvienne à s'imposer. Y réussira-t-il ?
Valls a pour lui un argument le devoir de gouverner ! Au pouvoir, les socialistes, insiste-t-il, ne peuvent s'exprimer ni se comporter comme s'ils n'avaient pas la France en charge, qui plus est dans une période aussi grave. Une fausse manœuvre et le spectre de la crise de l'Euro peut ressurgir, et avec elle le renchérissement des taux. Le Premier ministre doit être entendu lorsqu'il nous dit que nous cheminons au bord d'un précipice et que toute erreur peut être fatale.
Cet argument peut-il convaincre les socialistes ? Et peut-il emporter le soutien de l'opinion ? On peut en douter si l'on veut bien considérer deux autres aspects du problème.
Le premier est lié à l'état d'hébétude dans lequel se trouve le PS. Balloté entre son légitimisme et ses vieux réflexes gauchisants, le pire serait pour lui de ne pas choisir, c'est à dire de rester dans un entre-deux censé préserver son unité. J.C. Cambadelis a, à ce stade, une carte à jouer. Et peut-être ses "États-Généraux" pourront-ils permettre de sortir par le haut (ah cet optimisme dont je ne peux tout à fait me défaire !) de cette contradiction en conciliant la nécessaire "modernisation" voulue par Manuel Valls avec la perspective d'une transformation économique et sociale rendue nécessaire par la triple crise financière, écologique et républicaine dans laquelle nous sommes plongés. S'il s'agit de se rallier à la "social-démocratie", qui est devenue une idée morte, la réaction sera brutale et l'échec complet. S'il s'agit au contraire de pousser à l'émergence d'un nouveau modèle de production et de consommation et à la réforme de l'Etat, tout redevient possible.
Mais c'est, avouons-le, sans compter sur le second problème que le gouvernement doit affronter. L'effort qu'il entreprend ne peut aboutir sans la confiance de l'opinion. Or, celle-ci dépendra à l'avenir des résultats économiques obtenus, qui ne pourront pas être bons sans une relance coordonnée à l'échelle européenne. On m'objectera que le Président y travaille. Soit ! Mais les faux-semblants, comme ceux de la prétendue relance de 2012, ne sont plus de mise. F. Hollande doit obtenir des engagements massifs et concrets. Il y joue non seulement son quinquennat mais l'avenir de notre industrie comme celle de notre cohésion sociale. L'enjeu devrait être suffisant pour le conduire à se battre avec acharnement mais aussi à envisager, ce qui doit être considéré comme un atout dans sa manche, une solution alternative qui résiderait dans sa décision de lancer de manière unilatérale un grand plan d'investissement public destiné à hâter la transition énergétique. Les effets ne s'en feraient certes pas sentir immédiatement mais il préparerait l'avenir et donnerait un sens à sa politique lui permettant de reprendre l'initiative.
Un tel scénario, s'il est souhaitable, est-il probable ?
La nature des choix faits jusqu'ici par le Chef de l'Etat, comme son tempérament, ne le laissent guère espérer. Ce qui fait entrevoir une longue agonie, chaque mesure proposée se heurtant à l'impopularité de son auteur.
A moins que F. Hollande n'annonce sa décision de ne pas se représenter en 2017, quoi qu'il arrive ! Et de se consacrer exclusivement et donc de manière désintéressée durant les 3 années qui restent au redressement du pays. Une telle option rendrait possible, et même nécessaire, la constitution d'un gouvernement d'union nationale ou à tout le moins d'une équipe élargie à ceux qui à droite et au centre seraient prêts à sacrifier leur ambition personnelle au nom de l'intérêt national. La Gauche serait ainsi libérée d'un bilan et d'une pratique contestables sans que le pays n'en sorte affaibli. Et la droite invitée à se trouver des hommes d'Etat. Chiche ?
Un député va proposer une loi portant sur la déchéance d'un parlementaire qui agirait comme Cahuzac ou Thevenoud cette loi que ce soit une idée d'un membre de la majorité ou de l'opposition il faut la voter elle est indispensable!
Ce député monsieur Fenech a raison et on peut considérer dès maintenant que ceux qui ne la voteront pas sont à ranger dans le groupe des parlementaires truands .
Les lois en France ne sont pas rétroactives mais il existe des moyens légaux pour faire rendre gorge à ce genre d'individu et que leur comportement ne soit pas qualifié de "négligence "par un haut responsable à qui on devrait acheter un dictionnaire car il a des propos indécents.
Bougez vous sinon vous allez disparaitre!
girard
Rédigé par : girard | 10 septembre 2014 à 11:34
Une telle option rendrait possible, et même nécessaire, la constitution d'un gouvernement d'union nationale ou à tout le moins d'une équipe élargie (...) à droite et au centre
Le problème de la France aujourd'hui est qu'elle est sommée de se soumettre aux recettes libérales pour faire face à ses difficultés bien réelles. Or, les réformes structurelles exigées par l'Europe libérale et le FMI ne peuvent qu'être rejetées par les hommes de gauche, mais aussi, plus généralement, par les couches populaire légitimement attachées au modèle français.
Dès lors en quoi un gouvernement d'union nationale ou une équipe élargie à droite et au centre pourrait-il être une solution ? Un tel gouvernement serait au contraire le meilleur moyen de parvenir à faire passer ces fameuses réformes incompatibles avec les valeurs socialistes.
Rédigé par : chatel | 10 septembre 2014 à 08:49
"la nécessaire "modernisation" voulue par Manuel Valls "
Mais qu’est-ce que cette "nécessaire modernisation" sinon ces réformes structurelles que l'Europe libérale et le FMI ne cessent de réclamer(travail du dimanche, abaissement des seuils sociaux etc.)?
La situation actuelle exige la tenue d'un référendum. Ni FH ni la majorité socialiste n'ayant été élus pour appliquer la politique actuellement menée, c'est au peuple de dire s'il approuve ou non le changement de cap annoncé par le PR lors de la présentation de ses vœux.
Rédigé par : chatel | 09 septembre 2014 à 20:02
L'avenir du président n'a guère d'importance, c'est l'avenir de la France qui doit retenir notre attention.Le citoyen que je suis assiste impuissant à la déliquescence de son pays.Un autre parlementaire Thevenoud qui oublie de déclarer ses impôts qui fait un faux avec sa déclaration d'intérêt et d'activité et qui reste député : on croit rêver! il y a eu l'avant et l'après Cahuzac ça continue,comment voulez vous que nous ayons confiance après cela.
C'est un sentiment de dégout qui s'étend face à l'impunité , elle est belle la république exemplaire !
Bon sang que la partie saine des parlementaires réagisse que cet individu soit mis au cabanon comme l'aurait dû être Cahuzac-le respect monsieur la président se mérite-
Il vous faut dire une fois pour toutes à vos collaborateurs la phrase célèbre de Laval:
"Je suis dans la merde jusqu'au cou alors je vous en prie ne faites pas de vagues"
girard
Rédigé par : girard | 09 septembre 2014 à 18:24
Pour beaucoup de Français François Hollande n'a plus de légitimité il faut de lui même qu'il en tire les conséquences: donnez votre démission Monsieur c'est un service à rendre à la France vous êtes à mi mandat et vous n'avez rien tenu de vos promesses qui plus est vous voulez faire le contraire de pourquoi vous avez été élu,ce n'est pas à vous de faire cette politique vous n'en avez pas reçu mandat.
Comme le dit le puisatier "l'honneur c'est comme les allumettes ça ne sert qu'une fois" .Evitez nous en effet une longue agonie .
Que F Hollande fasse une annonce ou pas sur ses intentions de 2017 relève de la farce, le pays a bien besoin d'être redressé en effet mais sans lui , il a laissé passé le temps de la confiance et n'a rien obtenu maintenant il est trop tard.
Je ne sais pas ce que sera l'avenir mais les hommes politiques devront pouvoir agir de manière tangible ou disparaitre .
Et je suis bien d'accord avec toi rien ne peux s'entreprendre qu'avec la confiance hors elle n'est plus là vous l'avez tuer.
girard
Rédigé par : girard | 08 septembre 2014 à 15:26