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Discours
L’idée européenne est en danger et la ratification du Traité de Lisbonne souhaitable, nécessaire, ne suffira pas à la soutenir.
Il faudrait pour cela tout d’abord que les dirigeants de nos partis, de nos pays, retrouvent la foi en l’idée européenne sans laquelle il leur sera bien difficile de convaincre les peuples de ne pas se replier sur leurs craintes, leurs angoisses, leurs préoccupations nationales. Or qu’avons-nous vu ici ces derniers jours ? Une gauche divisée, d’abord contre elle-même, et dont certaines franges étaient prêtes à mettre en péril le projet européen pour solder encore et encore une vieille querelle idéologique sur le sens de l’Europe. Une droite cédant tristement à l’exploitation partisane de ces divisions au lieu de s’interroger sur les raisons d’une crise qui l’ont conduite à se défier du peuple, c'est-à-dire à préférer ne pas le consulter pour choisir, au lieu du référendum, la voie de la ratification parlementaire.
L’idée européenne est en danger et elle le sera aussi longtemps que nos partis, à droite comme à gauche, en feront le prétexte à des querelles hexagonales.
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Discours
L’idée européenne est en danger et elle le sera tant que ceux qui sont censés la porter auront cessé d’y voir un enjeu vital pour ne chercher sur la scène de l’Union que des gratifications égoïstes, politiciennes ou médiatiques. Comment s’étonner que nos peuples doutent alors que nos gouvernements font aujourd’hui de l’Union le champ clos de leurs rivalités, de leurs égoïsmes, plutôt que l’espace d’un projet, d’une ambition, d’un souffle ? Comment analyser, comment accepter ce repli médiocre, cette absence de vision, alors que le monde change à grande vitesse, bouleversant les conditions de notre prospérité, de notre sécurité et par conséquent aussi de notre influence ?
L’idée européenne est en danger et avec elle, si nous n’y prenons garde, l’idée que nous nous faisons du monde et de son destin. Imaginée par des esprits généreux, imposée par les horreurs de la Seconde guerre mondiale, comme par l’émergence des deux Blocs, l’Europe a survécu à leur disparition. Plus que jamais utile, nécessaire, indispensable, elle répond aujourd’hui à d’autres exigences, à d’autres défis, qu’ils soient ceux de la globalisation, de la prolifération nucléaire, du réchauffement climatique ou de la menace terroriste.
L’Union européenne, ce n’est pas une institution même s’il convient de garantir son bon fonctionnement ; ce n’est pas seulement un espace politique et économique, même si celui-ci à vocation à s’unifier et à s’élargir ; ce n’est pas seulement un ensemble de procédures. L’Union européenne est avant tout un état d’esprit, un projet. Ce ne peut plus être un rêve ou une intention. Ce doit être, face aux réalités qu’un simple bon sens suffit à discerner, une volonté. C’est une volonté qu’il faut retrouver et assumer : celle de peuples qui ont choisi de s’associer pour garder la maîtrise de leur destin. Cela suppose une politique industrielle pour permettre l’émergence de champions européens ; d’une politique de recherche qui ne soit pas simplement un catalogue d’intentions mais s’appuie sur de vrais pôles d’excellence ; une politique énergétique et une politique de défense. C’est cette volonté, et la prise de conscience qui la sous-tend, de ce que le monde change et peut changer contre nous, voire sans nous, qui doit nous conduire à préférer le pragmatisme aux débats désuets : Europe sociale contre Europe libérale ; Europe fédérale contre Europe intergouvernementale, etc…
Plaçons-nous au bon niveau, qui est celui de nos responsabilités, et nous parlerons alors de l’Europe comme de notre destin !
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Selon G. Gorce, il faut « préférer le pragmatisme aux débats désuets : Europe sociale contre Europe libérale ; Europe fédérale contre Europe intergouvernementale, etc.… ». Mais c’est exactement le contraire… Il faut un vrai débat sur l’Europe afin que nous décidions enfin de quelle Europe nous voulons. C e débat avait commencé lors du référendum de 2005 à l’occasion duquel les français ont clairement dit non à l’orientation actuelle de l’Europe. NS a décidé de l’interrompre en faisant ratifier le Traité de Lisbonne par la voie parlementaire avec, hélas, la complicité de la direction -encore une fois bien mal inspirée- du PS. Il ne reste plus qu’à souhaiter que ce débat indispensable puisse avoir lieu lors des élections européennes à l’occasion desquelles le PS doit s’attendre à devoir rendre des comptes sur le soutien qu’il a apporté au coup de force de NS. Merci au modérateur de bien vouloir me permettre d’apporter un éclairage différent sur une question fondamentale pour le PS, notre pays et l’Europe.
Rédigé par : chatel | 10 février 2008 à 10:05
On ne peut construire l'Europe sans les peuples. Or, c'est ce qui vient de se passer au Congrès de Versailles. Je suis favorable au traité européen mais j'estime impératif le retour au référendum car seul le peuple peut renouer ce qu'il a dénoué. Or, ce Congrès de Versailles est le symbole du divorce entre l'Europe et ses peuples. Pis, il symbolise la défiance vis-à-vis du suffrage universel, pourtant base de la démocratie. Par conséquent, l'Europe n'en sort pas grandie mais paraît désormais comme une maladie honteuse qu'il faut s'empresser d'oublier... L'Europe en général et la France en particulier ont raté une occasion historique de réconcilier l'Europe avec ses peuples. Au final, vous aurez l'Europe du capital, mais pas l'Europe des peuples...
Rédigé par : Opsomer | 09 février 2008 à 20:38
Cher représentant des citoyens, de tous les citoyens.
Confondre à ce point construction européenne et sens de la contruction européenne me laisse pantois. N'est-ce pas la marque d'une grande confusion de la pensée politique ? Ou bien finalement le masquage délibéré d'une pensée non franchement assumée, à savoir la croyance dans le social-libéralisme qui, jusqu'aujourd'hui, n'a pas encore bien révélé son côté social ?!!
J'ose croire pour votre statut qu'il s'agit de la seconde hypothèse, sinon je serai bien déçu de votre niveau de formation en pensée politique... Malheureusement, si tel était le cas, ce ne serait alors pas à votre honneur de représentant des citoyens.
Je suis socialiste (tendance sens véritable), au PS, et je me demande si mes commentaires modérés (dans tous les sens du terme) figureront malgré tout sur votre blog...
Rédigé par : Frédéric26 | 08 février 2008 à 19:13
Bonjour, et si il y avait eu rérérendum, ne risquait-on pas le "non" une fois de plus? Ce qui est décevant, c'est cette façon d' être aussi divisé dans ce parti, heureusement chacun de nous se fait son opinion et n'attend pas de savoir ce que va faire tel ou tel politique.
Salutations
Rédigé par : BARDIN anne marie | 07 février 2008 à 17:18
Bonjour Gaétan, je suis à 100 % d'accord avec toi... Européenne de la première heure, je crois que l'effort "europe" doit porter chacun de nous, loin des querelles du "oui" ou du "non", querelles qui ont complètement occulté la véritable vocation européenne... Même si chacun des tenants se dit complétement européen, et c'est un comble, lorsqu'un "noniste" t'explique son "europe" à lui...qu'il compare à l'hexagone avec son "smic", ses problèmes franco-français.... loin de toute cette diversité européenne... voulant faire adopter (peut-être en toute bonne foi)des acquis sociaux français ou autre invention purement française dont il serait complétement "fou" de vouloir "organiser" pour l'europe...
a mon humble avis, laissons l'europe prendre toute sa dimension, devenir une véritable entité faite de peuples, et alors là tous ensemble essayons de la faire vivre d'une seule voix face à tous les dangers...
Rédigé par : laurena2008 | 07 février 2008 à 15:22