Je n'irai cet été ni à Marseille, ni à Frangy, ni à La Rochelle. Non en raison d'un quelconque mouvement d'humeur, encore moins pour des motifs strictement politiques : simplement parce que mon agenda de l'été s'est organisé de telle façon que je ne peux partir que quelques jours en famille et que ce court intervalle correspond très exactement à la semaine où se tiendront ces trois rendez vous !
Vous me direz que choisir sa famille plutôt que son parti, c'est déjà, en ces périodes de doute, marquer une préférence. Ce serait pourtant aller trop loin : nul ne me demande de choisir entre ma mère et la justice... Je crois au contraire qu'il est plus nécessaire que jamais de travailler, débattre, échanger et il faut souhaiter bonne chance aux initiateurs de ces rendez-vous. J'avoue cependant sans peine éprouver peu de remords voire même être tenté de tirer de cet empêchement une forme de philosophie du moment. Si le temps est à la réflexion, profitons du répit que nous laisse cette fin d'été pour faire tous un retour sur nous même plutôt que de céder à la tentation de se rassurer (?)ensemble.
Débattons, oui : mais hors des cadres établis. Mettons chacun nos idées au net : mais pas besoin pour cela de grand messe. Les amis, les militants proches peuvent suffire. Cessons de nous laisser conduire : engageons un mouvement de Reforme qui fera venir la parole non des courants constitués mais d'esprits libres convaincus par l'échange des solutions qu'ils proposent ! Écrivez des contributions, vos propositions, discutez les à quelques uns et diffusez les largement... non plus dans une énième université d'été mais comme une vaste université populaire... Utopie ? Ah diable , le joli mot ! Le socialisme n'a t il pas commencé par là ?
bravo pour ces phrases contre les grandes réunions. On lit les compte-rendus des réunions, c'est assez moyen sur le niveau de détail. En travaillant par écrit, au calme, en faisant circuler les textes et les regardant à tête reposée, ça avancerait aussi bien sur le fond.
Par exemple, Vincent Peillon a vendu souvent, à Marseille, avant, après, le besoin d'une grande réforme fiscale. Dans la motion 2008, il y a 1 ou 2 pages (gros caractères) sur le sujet. Au plaisir de lire les détails, avec des références bibliographiques et des lignes de responsables signataires. Les parlementaires savent bien rédiger des textes de lois, c'est précis, eh bien les propositions pourraient suivre à peu près la même trame : exposé des motifs, liste des décisions, commentaires et justifications (en italique:) qui expliquent l'esprit de chaque lettre. Commentaire final (qui pourrai être liminaire....) qui explique la cohérence de l'ensemble.
C'est pénible, fastidieux ? Je crois que les gens auraient plaisir à s'y mettre, comme le pavé du traité européen.
Ca changerait des potins et du zapping. On regarderait les petits caractères, on en discuterait. On apprendrait des choses, car la fiscalité locale, c'est pas évident. Serait-ce médiatiquement imperceptible ? Il faut faire en sorte que ça le soit. Je suis d'accord avec M.Gorce, *écrivons* des contributions ! Mais il faut que la méthode de travail collectif soit définie clairement, pour qu'il ne s'agisse pas d'un ramassis de visions individuelles ; il faut nous efforcer de réellement identifier convergences et divergences, de retravailler les textes, de préciser tout ce qui peut l'être, d'expliciter les points non résolus...
Rédigé par : Marc-PS44 | 31 août 2009 à 18:26
Cher camarade,
Je trouve extrêmement sain ce que tu exprimes dans ce post. J'aime particulièrement la formule choisir entre sa mère et la justice.
Je te souhaite de bonnes et reposantes vacances en famille
Arthur HIDDEN
PS: Si tu t'intéresses à l'écriture tu peux passer quelques instants à feuilleter mon blog de Nouvelles. J'ai pris le parti d'exprimer des valeurs et une vision de l'homme exclusivement à travers des histoires.
Rédigé par : arthur HIDDEN | 27 août 2009 à 11:40