À mon tour je veux saluer nos nouveaux élus qui témoignent des progrès de la parité, de la diversité, du changement ! C'est lorsqu'il fait le choix du renouvellement que notre parti retrouve le chemin de la victoire... Ce constat vaut aussi pour l'avenir...
Tout commence en effet avec les primaires, avec ce formidable élan donné à notre démocratie, cet acte de confiance aussi adressé à nos concitoyens invités à venir trancher de la plus belle des manières nos inextricables conflits de leaderships. Et puisque cela n'a pas été fait avant moi je veux rendre hommage ici à celles et ceux qui en ont été à l'origine : Ségolène Royal qui mérite bien dans ces moments difficiles pour elle d'être saluée à cette tribune, mais aussi Olivier Ferrand, élu député ce dimanche, et Arnaud Montebourg qui en avait fait l'axe de son projet de rénovation. Tout est parti de là...
Voici 5 ans m'exprimant devant notre Conseil national, au lendemain alors d'une nouvelle défaite, j'avais cité Anatole France : "c'est en croyant aux roses qu'on les fait éclore". C'est donc que nous y avons cru avec suffisamment de force que la victoire est aujourd'hui au rendez-vous. Mais pour que celle-ci ne soit pas qu'une parenthèse, nous devrons croire encore et encore à ce qui fonde notre engagement. Croire en l'Europe qui ne peut manquer éternellement son rendez-vous avec la démocratie. Cette Europe qui ne peut se construire contre les peuples, que nous devons donc réinventer... Croire en la solidarité, sans cesse attaquée par la revendication de l'individu à plus d'autonomie, d'initiative, que nous ne pouvons pas récuser parce qu'elle est intrinsèquement liée à l'idéal de liberté mais que nous devons orienter à travers l'exigence centenaire qui figure au coeur de nous-même, je veux dire la coopération, l'association, des talents, des énergies et des compétences... Croire en la Gauche, qui devra conduire et gagner la bataille des idées, celle que nous impose la crise, morale, écologique, financière du libéralisme.
À nous de formuler une véritable alternative à l'idéologie de la compétition, de la dérégulation qui ne subsiste, pantelante, que faute d'une autre vision de l'avenir! À nous de croire enfin dans notre parti socialiste, formidable réserve de talents qui doit, dans le prolongement des primaires, faire plus que jamais le pari du débat, de l'échange, de la démocratie en ouvrant sa porte aux 800.000 sympathisants qui ont souhaité rester en contact avec nous. Quel formidable défi... Dépassons les clans, les courants, la cooptation, faisons confiance à nos élus, nos adhérents, nos sympathisants...
Parce que cette bataille, celle du renouvellement, des méthodes comme des idées, nous n'avons pas le droit de la perdre !
(Soyons honnêtes : maigres applaudissements).