Au moment où le groupe communiste vote pour la deuxième fois contre un projet gouvernemental, et alors que certains chez les Verts (du Sénat, encore !) mettent en question leur participation au gouvernement, la question ne peut manquer d'être posée.
D'autant que le plan annoncé la semaine dernière par le Premier ministre a soulevé, par son contenu, et inéluctablement, le même type d’interrogations. Il n'est qu'à en juger par les réactions qu'à la Cgt, comme ailleurs, il a pu susciter.
Pour autant, l'éclatement de la majorité ne constitue encore, pour reprendre les termes du Président, qu'une « possibilité ». C'est-à-dire, à ce stade, tout sauf une fatalité. Mais les signes d'un « possible » divorce s’accumulant, peut-être serait-il temps d'ouvrir la phase de conciliation ! Et ceci avant que la confusion ne soit trop grande et vienne brouiller le message de sérieux et de rassemblement du chef de l'État.
Que souhaitent nos partenaires ? Être associés plus étroitement aux projets, avant de l'être au bilan, de ce gouvernement. Il n'y a pas là matière à fâcherie. Et avant d'en venir à la question de la garde des enfants, une solution pourrait sans doute être trouvée sur la gestion du compte commun. Ainsi, aurait-il été habile de négocier en amont de la loi de finances comme de la loi de financement de la sécurité sociale, les amendements susceptibles de permettre à nos alliés de les voter avec les honneurs. De même, pourrait-on faire consciencieusement l'effort d'intégrer les enjeux environnementaux dans chacune de nos initiatives. À la condition toutefois, et c'est cette vérification qui devrait être opérée sans tarder, que nos alliés partagent la préoccupation vitale qui est la nôtre de désendetter le pays pour lui redonner des marges de manœuvre. Et s'engagent clairement à soutenir les mesures qui en découlent. Cette politique ne peut en effet réussir que si elle inspire une vraie confiance aux entreprises comme aux salariés, et plus largement à tous les citoyens qui aspirent au redressement du pays. Confiance qui ne saurait résister longtemps à une guerre larvée au sein de la majorité tant elle suppose de la clarté, comme l'a justement souligné F. Hollande mardi dernier.
Aussi vaudrait-il mieux, faute d'une véritable entente sur l'essentiel à gauche, se tourner vers une autre formule, qui serait alors plus en phase avec les exigences du moment : celle d'un gouvernement de l'intérêt général associant, sans exception, tous ceux qui seraient prêts à soutenir la politique du chef de l'État ! Oh, j'entends déjà les objections : cela ne se fera pas, le Président n'en voudra pas, parce que ce serait ouvrir un boulevard à J.L Mélenchon !
Et alors ? On l'a bien compris, cette hypothèse n'est pas celle que je privilégie. Mais, faute d'accord sur l'essentiel avec une gauche de la gauche qui refuserait de prendre ses responsabilités, une telle démarche n'aurait-elle pas l'avantage de placer chacun devant ses responsabilités ? Et où est-il gravé dans le marbre que la gauche ne pourrait faire le pari du redressement économique et financier sans se trahir ? N'est-ce pas l'intérêt du pays qui devrait prévaloir ? Et celui-ci n'exige-t-il pas l'identité de vue et la solidarité de celles et ceux qui le dirigent ? Ne serait-ce pas l'occasion de sortir des postures qui amènent chacun à masquer sa part de vérité ? Mélenchon ne pourrait-il accepter d'être le Thorez de la Libération pour qui la reconstruction du pays valait bien de « savoir terminer une grève » ? Et Bayrou voire Borloo, de faire passer le pays avant leur parti-pris ? La radicalisation de l'UMP ne devrait-elle pas les amener à cette conclusion ? Au fond, si la crise est si grave qu'on le dit (avec raison), cela ne devrait-il pas conduire tous les vrais patriotes (ah le joli mot) à mettre leur petites querelles et leur vieillot train-train de côté et rendre de nouveau les Français fiers de leurs représentants ? Et laisser ricaner dans leur coin bretteurs de tout poil, lutteurs de foires d’empoigne, gagne-petit des escarmouches partisanes et autres sicaires médiatiques, tous de peu de foi... Je m’emporte, certes, mais ne serait-ce pas là le prix de la clarté ? Ah, si seulement...
J'ai voulu mettre bien sur un débiteur mort ne paye plus rien
Rédigé par : girard rené | 16 novembre 2012 à 21:30
Une entente des pays endettés pour renégocier leur dette est elle chose impossible ?
Que va -t-il advenir si 1 puis 2 puis4-5-6...pays font défaut ?
Les pays ayant fait défaut seraient certes en triste état, mais est il de l'intérêt des préteurs de voir une cascade de faillite ?
Pays endettés unissez vous!ne laissez pas la pieuvre vous étouffer!
Un créancier mort ne rembourse plus rien.
girard rené
Rédigé par : girard rené | 16 novembre 2012 à 21:07