La question de la présence médicale dans nos départements est devenue de plus en plus cruciale. De très nombreuses communes, dans la France entière, sont confrontées à un déficit dramatique de médecins. Or, le droit d’être soigné, même s’il s’exerce à travers des professions libérales, constitue le premier des services que la collectivité doit rendre à ses concitoyens.
C’est la raison pour laquelle, sans remettre en question la liberté d’installation, j’ai souhaité déposer, dans le cadre du débat sur le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale (PLFSS) qui s’engagera lundi au Sénat, un amendement qui mette à la charge de chaque médecin une obligation spécifique de service public. Celle-ci devrait se traduire par une obligation d’exercer au moins 12 mois sur l’ensemble de sa carrière dans une zone déficitaire. Cette mesure serait évidemment provisoire, et ne s’appliquerait que pour autant que les déficits en médecins continuent.
Ce serait une manière d’inciter les médecins à s’installer, fût-ce provisoirement, dans des zones non ou mal pourvues, pour faire face aux besoins de la population. La totale liberté d’installation actuellement laissée à ces professionnels ne peut en effet déboucher sur l’absence totale ou quasi-totale de présence médicale dans certains secteurs, qui représentent pour les populations âgées ou les plus vulnérables, un danger que le devoir des pouvoirs publics est de prévenir et d’empêcher.
Il ne s’agit évidemment pas de stigmatiser une profession qui exerce dans des conditions souvent difficiles mais de tout mettre en œuvre pour que certaines populations ne soient pas purement et simplement abandonnées.
Vouloir garantir un minimum de revenu aux médecins ne va pas dans le bon sens.
Il fut un temps oû les commissaires priseurs avaient une caisse commune alimentée par la moitié de leurs revenus ce qui permettait une implantation nationale, en effet on ne vend pas la même chose à
Drouot qu'à Montluçon ou Guéret , le chiffre d'affaire n'est non plus pas le même.
Cette caisse permettait donc d'assurer un revenu à tous.
Il doit en être ainsi des médecins, ce n'est pas aux contribuables de payer à cause d'une mauvaise organisation de la profession , car demain pourquoi ne pas compléter le revenu des pompistes-la aussi il y a désert-
Quand je vois des chirurgiens ou dentistes dans les rues, vu le revenu qu'ils ont, je pense qu'ils se déconsidèrent un peu plus .
On prend moins de gants avec la "piétaille" il est temps de remettre ces gens à leurs places.
girard
Rédigé par : girard | 03 décembre 2012 à 09:30
Je pense qu'il est nécessaire de mettre le conseil de l'ordre des médecins en face de ses responsabilités ;en effet parmi ses nombreux pouvoirs il a une fonction exécutive qui consiste à gérer les autorisations d'installations des médecins dans les départements.
Je tiens à rappeler que la suppression de l'ordre figurait ,en 1981, dans les 110 propositions de François Mitterrand pour"offense à la démocratie".
girard
Rédigé par : girard rené | 12 novembre 2012 à 19:55
Monsieur, je vous suis reconnaissant d'être le premier parlementaire à vraiment s'émouvoir du problème de désertification médicale. Votre rôle de parlementaire est vraiment un poste mérité Bien à vous Maurice CARDOT
Rédigé par : Maurice CARDOT | 10 novembre 2012 à 18:03
Voila un amendement qui va dans le bons sens, il est grand temps de réagir .
Si dans notre pays la moyenne est de 290 médecins pour 100 0000 habitants on peut noter qu'il y a:
375 médecins pour 100 000 habitants en Provence Cote d'Azur
742 médecins pour 100 000 habitants à Paris
et donc beaucoup de zones déficitaires.
Les médecins qu'ils le reconnaissent ou non sont en quelques sortes en partie des fonctionnaires, on peut légitimement s'interroger sur ce que serait leur profession sans la sécurité sociale: en resterai -t-il 1 sur 2 ou 1 sur 3?je sais bien que de tels propos peuvent les faire bondir , mais considérer la profession comme entièrement libérale relève de la fiction.
Les mesures pour les attirer en certaines provinces, qui sont des cadeaux de communes ou de régions se sont révélées inefficaces , ils sont en surplus dans le sud et surtout en bordure de mer.
Un exemple doit être pris dans la répartition harmonieuse des pharmacies une pour 3000 habitants environ, cela fait 70 ans que ce système fonctionne.
girard
Rédigé par : girard rené | 09 novembre 2012 à 19:37