Sans doute, les uns et les autres gardez-vous le souvenir de ces hommes, plus rarement des femmes, déambulant parfois dans nos rues en "parlant tout seul" comme l'on disait alors !
J'ai le souvenir de l'un d'entre eux, ancien boxeur, un peu sonné par ses trop nombreux combats, que moquaient cruellement les adultes et que redoutaient les enfants.
Pour ma part, ses soliloques m'émouvaient plutôt. Peut-être, au bout d'une vie dévastée, n'avait-il plus d'autre interlocuteur que lui-même ou poursuivait-il de sa propre initiative un dialogue depuis longtemps engagé avec d'autres, désormais disparus ou indifférents ?
Aussi, je veux dire aujourd'hui ma reconnaissance à l'inventeur du téléphone portable d'avoir réhabilité, sans doute sans le vouloir, nos parleurs solitaires d'autrefois que plus personne grâce à eux ne remarque ni ne stigmatise.
Nos rues sont pleines désormais de ces causeurs inopinés et sans interlocuteurs visibles. Le téléphone collé à l'oreille, ou plus souvent, relié à l'appareil auditif par un mince câble blanc pour les plus prudents, se croisent sans jamais s'adresser aux autres, ténors extravertis, adeptes du monologue exclusif, ne laissant parvenir aux ouïes voisines, mais avec générosité, que la moitié de leur conversation.
Qu'il me soit permis cependant pour que cette évolution, que je loue, soit parfaite un début de sophistication.
Pourquoi ne pas inviter les fabricants de portables, friands de nouveauté, à donner à leur machine des formes nouvelles ? Pourquoi ne pas s'inspirer par exemple, du design de l'entonnoir ? Le portable, qui se porterait du coup sur la tête, ne permettrait plus de distinguer son utilisateur d'une personne inoffensive mais victime de troubles profonds de la personnalité et du coup stigmatisé par le regard des autres. Obliger à le tenir masqué à la hauteur de l'estomac serait une autre solution qui amènerait le client d'une société téléphonique à imiter la célèbre attitude du "petit caporal" chaque fois qu'il se déplacerait avec sa merveille technologique. Se prendre pour Napoléon, ce qui traduit quand même une certaine connaissance de notre histoire (et une hiérarchisation plus satisfaisante que celle que nous révèle le classement des personnalités préférées des Français) ne serait plus du coup, source de quolibets et de moqueries.
C'est ainsi par l'oreille que passerait un autre regard sur les autres... et d'abord les plus faibles, les différents, les blessés de la vie.
Sans vouloir faire du fascisme j'ai encore assisté à une scène terrifiante dans le bus RATP.
Deux africaines et un maghrébin hurlaient dans leur appareil comme si de rien était...
Je peux vous dire que c'est insupportable mais chuuut il ne faut rien dire sinon l'on est taxé de rasciste sur le champs...
Pauvre France j'ai peur qu'elle finisse comme la Grèce avec Aube dorée.
Les français ne sont pas rascistes mais le deviennent par la force des choses et l'hypocrisie qui nous entoure.
Rédigé par : Damien TEXIER | 03 novembre 2013 à 21:50
En ayant habité N.... comme toi de nombreuses années j'ai vu aussi de beaux spécimens de bipèdes parlant à eux même, de cette vielle fille allant et revenant en ligne droite en fait elle avait été surveillante dans un central téléphonique elle houspillait les employés .
Quant à moi je ne suis pas reconnaissant à l'inventeur du téléphone portable, pour téléphoner il n'y a pas si longtemps on le faisait de chez soi ou pour les plus modestes d'un cabine téléphonique qui était certes plus ou moins bien isolée phoniquement ,mais c'était une conversation privée.
Le grand progrès de nos jours fait que tout le monde en" profite"on ne gagne rien à entendre le déballage des affaires des autres il nous est imposé, la politesse n'y a rien gagné.
Le symbole de l'entonnoir est excellent , cet instrument sert à mettre des connaissances dans le cerveau quand il est dans le bon sens à l'envers c'est tout le contraire.
J'ai bien vu un curiste prendre un téléphone ancien modèle pour une paume de douche dans une cabine mais il n'avait pas d'entonnoir et ne tenait pas sa main entre les boutons du gilet.
girard
Rédigé par : girard rené | 12 octobre 2013 à 13:15