M. Gaëtan Gorce. – Avec mes collègues Catherine Génisson, François Patriat, je souhaite vous faire part de l'inquiétude que suscite le plan de suppressions d’emplois annoncé par Vallourec, près d'un millier en France répartis sur quatre sites. Je tiens à cet égard à exprimer tout d'abord ma solidarité avec les personnels de l'entreprise, et plus largement aux ouvriers qui sont, depuis 2008, les principales victimes et les grands oubliés de la crise. Je remercie ensuite l'Etat actionnaire qui a empêché toute fermeture complète de site sur un même bassin d'emploi.
Mais ce n'est pas suffisant.
A Cosne-sur-Loire, 80 salariés sur 204 perdraient leur emploi, dans un bassin qui en a déjà perdu un millier depuis le début de la crise. Il faut stopper cette hémorragie.
Nous ne pouvons pas, pour y parvenir, faire confiance aux mécanisme de revitalisation classiques que nous avons déjà trop souvent expérimentés.
Monsieur le ministre de l’Economie, vous qui vantez l’innovation économique, faites aussi progresser l’innovation sociale ! Faisons plus et mieux en matière de reconversion industrielle ; trouvons des solutions, créons de nouvelles activités AVANT que le plan de licenciement ne soit mis en œuvre. Bref, imposons à Vallourec, plus qu'une obligation de moyens, une obligation de résultat. Êtes-vous prêt à porter avec nous cet engagement ?
M. Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique. – Vous avez raison de rappeler la situation des ouvriers et la dignité dont ils font preuve.
Le groupe Vallourec traverse une grave crise en raison de la situation du secteur pétrolier - il a perdu 66% de son chiffre d’affaires en 18mois -, de la baisse brutale des cours de l’acier due au dumping chinois contre lequel j’irai plaider lundi à Bruxelles.
Le Gouvernement a recapitalisé le groupe et demandé qu’aucun site productif ne soit fermé - ils sont occupés à 50 % d’occupation depuis six mois...
En contrepartie, nous avons formulé un certain nombre d'exigences. Vallourec doit se concentrer sur la hausse de sa valeur ajoutée. Un investisseur japonais s’est engagé, d’autres devront suivre pour soutenir la recherche et développement du groupe.
Des appels à projets seront lancés afin de revitaliser les sites avant la mise en œuvre du plan social.
Une fois de plus j'estime qu'il y a tromperie, vous les hommes politiques faites comme si vous aviez un réel pouvoir sur l'avenir de ce groupe industriel alors que c'est une société privée.
Vous n'avez non plus aucun pouvoir concernant le cours de la viande et comme les fermes ne sont ni des kolkozes ni des sovkhozes mais des entreprises privées vous allez distribuer de l'argent que vous n'avez même pas qu'il vous faudra emprunter .
Je comprends le drame humain de ces agriculteurs qui en travaillant beaucoup perdent de l'argent mais pourquoi en serait il autrement pour eux que pour les ouvriers?Nous sommes dans les mains des banques, ce sont les seuls décideurs alors je vous en prie cesser de nous faire croire autre chose, oui il y a bien tromperie.
girard
Rédigé par : girard | 15 février 2016 à 12:56