À quelques jours de La Rochelle, chacun est en droit de s'interroger. Qu'adviendra t il du PS a l'issue de son congrès ? Passons sur le fait que les manoeuvres se déploient au grand jour sans contribuer à une clarification des enjeux pour nous concentrer sur l'essentiel : au-delà des alliances qui se feront ou se déferont au gré des ambitions, quelles sont les conditions d'un congrès réussi ? Elles sont , de mon point de vue , de trois ordres , simples à énoncer mais difficiles a cumuler.
La première est celle du leadership : Reims doit impérativement déboucher sur le choix d'un premier secrétaire disposant de toute l'autorité politique et morale pour être entendu de l'opinion et respecté dans le parti. Peu importe qu'il affiche ou non des ambitions présidentielles : ce qui comptera c'est qu'on ne puisse a priori lui dénier les qualités nécessaires pour les assumer le moment venu !
La deuxième condition a trait au contenu de la rénovation a opérer. Le congrès devra s'entendre sur un agenda précis ou seront précisés et le tempo et le sens des révisions a opérer. Foin de ces forums vides de contenu qui ont occupé l'année écoulée et plein feu sur les enjeux économiques et sociaux : comment faire du PS le parti de la réforme de l'État-providence, de la réaffirmation de l'intérêt général , des contre pouvoirs démocratiques et du rassemblement le plus large ? Il ne devra y avoir aucun doute sur l'ambition réformiste, moderne et populaire de la stratégie retenue.
Enfin, un accord de majorité,
c'est-à-dire un engagement de solidarité, doit être conclu. D'ici 2012,
les épreuves ne manqueront pas . Aussi faudra t il que la nouvelle
direction soit sûre de son unité. En clair, qu'au premier coup de
Trafalgar aucun leader ou chef de courant ne choisisse, comme
l'habitude s'en est prise, de tirer des bordées pour son propre compte
!
On le voit, il n'y a la rien d'impossible !