Le texte de mon intervention dans la discussion générale sur la démocratie sociale et le temps de travail, le 1er juillet 2008.
Monsieur le Président,
Monsieur le Ministre, Mes Chers Collègues,
Il y eut un temps, pas si
lointain d’ailleurs, où gouverner c’était choisir.
Les Gouvernements saisissaient le Parlement de grandes questions qui
concernant l’avenir du pays. Aujourd’hui, les médias
s’interrogent sur les humeurs du Président de la République
et, le Gouvernement fait du tricot, c'est-à-dire nous saisit,
en urgence, dans une session extraordinaire, de textes qui se
contentent de défaire ce qui a déjà été
défait. Ce n’est pourtant pas que la France manque de défis
à relever. La croissance s’essouffle, et cet essoufflement
est d’autant plus préoccupant, que notre croissance était
déjà insuffisante pour assurer notre prospérité,
dans un monde où la compétition s’est encore
accentuée. Le déficit de nos comptes sociaux ne cesse
de se creuser dans l’indifférence générale. Il
se trouve même des responsables politiques, pour dire que ces
déficits ne présentent pas de véritable gravité.
Le trouble s’est installé en Europe autour du projet comme
que portent les 27 ; enfin, on sent dans l’opinion publique,
monter une forme de désarroi qui est sans doute les prémisses
d’une nouvelle crise civique. Et le Gouvernement, ne trouve rien de
plus urgent, que de nous présenter un texte, qui, s’il s’en
tenait à sa première partie sur la démocratie
sociale, pourrait être acceptable, mais qu’il a jugé
utile de doubler d’un codicille, d’une clause léonine,
qui se fixe une fois de plus pour cible les 35 heures.