Mesdames et Messieurs, très chers amis,
En ouvrant cette amicale cérémonie, je veux rendre hommage à tous les Charitois qui nous ont quittés au cours de l'année écoulée et tout particulièrement à 2 figures de notre ville : Paul Ouard et Anatole Charles. Tous deux firent, avec des origines, des parcours, des profils différents, beaucoup pour notre ville. Tous deux privilégiaient l'écoute et le dialogue, s'exprimaient toujours avec une grande courtoisie et savaient que l'on ne mesure pas la force des convictions au volume sonore utilisé par celui qui les professe ! Une génération s'en va qui a fait La Charité des 50 dernières années. Je forme le vœu que nous sachions lui trouver une relève qui sache aussi s'inspirer d'elle.
Je n'insisterai pas sur l'année qui vient de s'écouler. Je veux plutôt me tourner vers l'avenir. Pas question, en 2013, de baisser les bras. Malgré la crise ou même plutôt à cause d'elle. Plus cela s'annonce difficile et plus nous devons être mobilisés.
D'abord pour l'emploi, naturellement. Notre pôle Bois tient le choc avec ses 400 salariés que Sun Bois est venu renforcer. Nous avons là un grand potentiel que Gérard Voisine s'efforce de développer en bonne intelligence avec nos chefs d'entreprise que je salue. Notre pôle Santé est plus fragile. Mais le calme est revenu à Henri Dunant. En revanche le CHS ne peut encore financer ni les nouveaux lits de MAS, ni la rénovation des lits existants. Faute d'initiative de la part de ses responsables, j'ai pris celle de rencontrer bientôt l'ARS et le cabinet de la ministre chargée de la Santé pour tenter de débloquer les choses. L'emploi, c'est aussi le commerce qui souffre de la crise et de la baisse du pouvoir d'achat : nous continuerons le travail mené avec l'association et sa présidente. Saluons d'ailleurs la réouverture de la Poule Noire, et les efforts accomplis par beaucoup pour rénover ou décorer leurs façades. Ainsi de la place de Gaulle !
Pour le développement de notre cité ensuite, sa notoriété ne cessant de croître malgré des moyens de communication limités. La fréquentation touristique a continué d'augmenter notamment du fait des festivals, même si la dépense elle a baissé ou stagné nos visiteurs se réservant souvent pour les spectacles. Bravo au festival du Mot mais aussi au Blues, à l'académie de musique, à l'académie val de jazz aussi, aux associations etc. Tout cela doit continuer cette année avec en plus la perspective de création de la Cité du Mot qui développera des projets toute l'année dont le financement sera partagé avec l'Etat, la Région, le Département et nos sponsors. En parallèle, grâce à l'aide de l'Etat les travaux sur le prieuré vont reprendre : façade du cellier, achat de la maison néo-gothique, passage Mérimée, installation de toilettes et d'un espace traiteur au rez de chaussée, mise en sécurité du premier étage, le tout avec un taux de subvention record : 95%.
Pour la qualité de vie de tous, également : c'est parce que la Ville obtient de belles subventions qu'elle continuera à investir :
- sur la voirie, avec plus de 300.000€ mobilisés autour de la rue du filet et de la rue St. Anne, autour de la route de la déchèterie et route des Etiveaux. La réfection des trottoirs se poursuivra ainsi en centre-ville, autour des écoles etc. Enfin, une voie piétonne sera ouverte entre les Clairs Bassins dont la restauration continue, et la gare et les espaces entre les immeubles des Clairs Bassins et le jardin seront également repris.
- sur les équipements avec le réaménagement et la restauration du centre de loisirs au château St. Maurice, la mise en service de l'église St. pierre pour l'Harmonie et les associations, la réfection de la tribune du stade, l'aménagement d'un pas de tir couvert pour le tir à l'Arc, la réfection du stand de tir, l'installation de sanitaires au RDC de la salle des fêtes, la poursuite de la rénovation de classes dans les écoles, le renouvellement par moitié sur 2 ans du parc informatique scolaire ....et j'en oublie.
- dans les services publics, avec la création de Bébé Dom, le démarrage des travaux de la Maison de Santé en partenariat avec la Comcom, la réflexion avec Jean Lenoir sur les nouveaux rythmes scolaires qui nous permettra de proposer plus de choix d'activité à nos enfants. Enfin, l'école de musique et de danse qui passera sous compétence communautaire continuera à offrir un service de qualité à des tarifs parmi les plus faibles du département.
Pour une bonne gestion enfin, sans laquelle rien de tout cela ne serait possible. En ces périodes de vache maigre où nos recettes, au mieux stagnent et où nous refusons d'augmenter les impôts pour ne pas vous pénaliser, la seule option est une gestion rigoureuse : la preuve, nos dépenses de fonctionnement diminueront cette année de 2% sans réduire aucun service ! Le service d'aide à domicile a été ramené à l'équilibre et peut donc aborder l'avenir avec confiance. Notre service de la dette, grâce au travail de Jean Philippe Berthier, diminue, c'est à dire que nous bénéficions à plein de la baisse des taux. Enfin nous avons choisi de différer certains recrutements de personnels administratifs.
Vous imaginez que tout cela ne se fait pas sans peine ! Et je veux remercier tous les agents pour leurs efforts. C'est à ce prix que la Ville pourra continuer sur l'élan engagé voici 10 ans.
J'ai lu quelque part qu'elle n'avait pas vocation à décider à la place des autres au sein de l'intercommunalité. Et l'on s'en garde bien. Mais vouloir aller de l'avant, ce n'est pas décider à la place des autres. C'est refuser l'inertie, l'optimisme béat. Rien ne viendra sans travail ni sans se battre, il serait bon que chacun en prenne conscience et je refuse pour ma part à opposer La Charité aux autres communes du pays Charitois.
Je dois vous dire, puisque c'est le moment des vœux, que je forme celui de pouvoir à l’avenir travailler dans la sérénité, que disparaissent les petites jalousies, les mesquineries qui nous font perdre du temps.
Bonne année à toutes et tous et vive La Charité et le Pays Charitois !