Gaëtan Gorce, Aurélie
Filippetti, Manuel Valls, Sandrine Mazetier et Philippe Martin, tous
vice-présidents du Groupe socialiste de l'Assemblée
nationale, étaient réunis ce dimanche à
l'invitation d'Arnaud Montebourg à la Fête de la Rose de
Frangy.
L'occasion pour Gaëtan Gorce
d'appeler au dépassement des clivages traditionnels qui
traversent le PS et de tracer 5 pistes pour la rénovation de
la Gauche :
<p><p><p><p><p><p><p>35ème Fête populaire de Frangy en Bresse</p></p></p></p></p></p></p>
Chers
Amis et Camarades,
La
Gauche n’a pas dit son dernier mot. Battue, vaincue, doutant
d’elle-même, elle va se ressaisir, retrouver un élan,
préparer l’avenir. Mais, pour cela, elle doit d’abord
changer, bouger, se transformer, retrouver le goût des idées.
Je
voudrais ici, en quelques mots, rappeler à l’usage des plus
généreux comme des plus calculateurs, que le pouvoir
passe par le chemin des idées et que les plus grandes
ambitions individuelles sont plus sûres de réussir
lorsqu’elles sont portées par une ambition collective. Trois
défaites consécutives nous ont laissé vidés,
asséchés, mais elles nous laissent aussi assoiffés
d’en comprendre les raisons, d’en démonter les causes. Il
aura fallu 2007 pour que, par un curieux retour de l’histoire, nous
remontions à 1993, y trouver l’origine de la fracture jamais
totalement réduite qui nous coupe encore d’une partie de la
France populaire. Il aura fallu 2007, pour que nous commencions à
faire le lien entre les échecs successifs qui l’ont précédé,
de 1995 et de 2002. Pas une fatalité, mais la conséquence
logique de notre incapacité à refermer le cycle
d’Epinay, à comprendre, que passée la réélection
de François Mitterrand et la rémission qui nous fût
alors accordée, qu’avec 1989 et la chute du Mur la société
et le monde ne ressemblaient plus à ceux que nous avions
connus. Et pourtant, la Gauche seule a cru ne pas devoir changer,
baptisant fidélité ce qui n’était plus que
force des habitudes ; résistance, une incapacité à
imaginer l’avenir ; différence, un décalage croissant
avec la réalité. 2007, élection imperdable ? Ou
plutôt nouvelle étape dans cette descente vers un
inévitable échec qu’ont bien tenté d’entraver,
mais trop tard, les improvisations, les intuitions de notre
candidate. C’est tout ce temps perdu qu’il nous faut maintenant
rattraper. C’est toute cette histoire qu’il nous faut remonter
pour mieux rebondir, pour mieux repartir.