Le blog de Gaëtan Gorce

Non, nous n'oublions pas Ibni Oumar Mahamat Saleh

J'ai lancé avec Jean-Pierre Sueur, une pétition pour demander au Président de la République la vérité sur la disparition d'Ibni Oumar Mahamat Saleh.

Le communiqué de presse

Gaëtan Gorce, député de la Nièvre et Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret, ont demandé au Président de la République qu'il mette tout en oeuvre pour obtenir du gouvernement tchadien qu'il fasse la lumière sur la disparition de Ibni Oumar Mahamat Saleh, militant tchadien des droits de l'Homme, arrêté sans raison le 3 février dernier, et sur le sort de celui-ci depuis lors.

Ils ont lancé une pétition auprès de l'ensemble des parlementaires français en ce sens. Celle-ci vient conforter la pétition lancée par la communauté internationale des mathématiciens, à laquelle Ibni Oumar Mahamat Saleh appartient, qui a déjà recueilli plus de 2700 signatures.

Il faut rappeler que l'on est toujours sans nouvelles de Ibni Oumar Mahamat Saleh malgré les différentes démarches lancées depuis le mois de février et en dépit de la constitution récente d'une commission d'enquête tchadienne dont les travaux seront suivis avec une particulière vigilance compte tenu des difficultés créées par le gouvernement tchadien.

Lire la lettre

Quel destin va connaître la réforme des institutions?

Le débat vient de s'engager à l'Assemblée nationale et les stratégies des uns et des autres ne sont pas sans ambiguïtés. Le renforcement du Parlement figurait dans tous les programmes présidentiels. L'ouverture de nouveaux droits pour les citoyens, comme par exemple la saisine du Conseil constitutionnel ou le referendum d'initiative populaire ont constitué de tout temps les axes du programme socialiste... Et pourtant, les réticences ne cessent de s'accumuler.

 

Soyons justes, elles ne viennent pas exclusivement de notre camp. Tous ceux qui gardent (c'est sans doute leur côté masochiste) la nostalgie de l'ère Villepin-Chirac prient pour que la réforme échoue et que Nicolas Sarkozy subisse un nouvel et cuisant échec. Approche d'un congrès aidant, une partie de l'appareil du PS, et pour les mêmes raisons, n'est pas loin de lui promettre le même sort On assisterait ainsi à l'émergence d'une curieuse alliance objective qui irait des hussards noirs du gaullisme à la direction du Parti socialiste.

Congrès du PS : crevons l'abcès!

Au PS, a peine  a-t’on dit « faites vos jeux!» que déjà rien ne va plus ! C'est ce dont témoigne en tout cas l'actualité chargée - c'est le moins que l'on puisse dire -, de ce week-end. Les prétendants s'avancent sur la piste de bal, hésitent à former leurs couples, et nous promettent à l'évidence de ne danser ni sur le même air, ni sur le même rythme. Le plus cocasse, dans cette situation, c'est qu'une fois de plus ce  sont les incendiaires qui crient au feu!

Tout cela était, en effet, écrit dès le conseil national de juin 2007. En acceptant la méthode et le calendrier du Premier secrétaire, les dirigeants du Parti socialiste qui aujourd'hui s'effarouchent, avaient pourtant posé les jalons de ce qui devait inéluctablement arriver. Un congrès convoqué dans les formes traditionnelles, les mêmes depuis 37 ans, (qui plus est aussi tardivement après le choc des présidentielles) ne peut ressembler qu'à celui de Rennes ou à celui du Mans. En clair, le choix ne nous est laissé qu'entre l'affrontement sans issue ou l'enlisement d'une synthèse sans contenu.

Proposition d'amendement aux statuts

Exposé des motifs

Les conditions dans lesquelles s’annonce notre congrès de Reims sont particulièrement inquiétantes. D’ores et déjà s’organise le choc entre les présidentiables. Les militants seront bientôt sommés de signer des textes de soutien sans rapport avec le fond des projets qui devraient pourtant être déterminants.

Ceux qui veulent éviter ce choc n’ont aujourd’hui d’autres solutions que de proposer l’une de ces synthèses molles dont notre parti s’est, ces dernières années, fait une spécialité. Pour sortir de cette dramatique alternative qui ne laisse de choix qu’entre l’affrontement et l’enlisement, il faut saisir l’opportunité que nous offre la convention nationale du 14 juin prochain. C’est en séparant le choix du leader de celui de nos orientations politiques que nous y parviendrons.

C’est pourquoi il est proposé qu’à titre exceptionnel notre Premier secrétaire national soit élu non pas après mais avant le congrès sur un mandat clair de rénovation : celui-ci devra prévoir les conditions et le calendrier d’une nouvelle révision de nos statuts afin de donner le dernier mot aux militants et de limiter l’influence des courants. Il devra également comporter la liste des conventions thématiques qui permettront l’actualisation indispensable de notre projet politique.

Amendement

A titre exceptionnel et pour tenir compte des difficultés particulières dans lesquelles se trouve le Parti socialiste, le premier Secrétaire national sera élu avant le congrès de novembre prochain. Il le sera sur la base d’un mandat de rénovation qui fixera les conditions et le calendrier :

• d’une démocratisation des statuts visant à donner plus de place à la consultation des militants par rapport aux courants,

• d’une actualisation de son programme dans le cadre d’une série de conventions thématiques dont le contenu précis sera fixé lors du congrès.

Le vote interviendra au plus tard le 30 septembre 2008.

Interview sur LCI

 
LCI.fr : Un an après la présidentielle, comment jugez-vous la santé du PS?

Gaëtan Gorce, député PS de la Nièvre : Il a retrouvé un peu la forme avec les municipales mais il n'a pas retrouvé la santé car cela suppose le physique et le moral. Et là il y a encore beaucoup de travail. Le cerveau est encore un peu asphyxié par la difficulté des sujets à aborder et par la mauvaise méthode qui a été choisie pour remettre le parti en mouvement. Il faudrait savoir pourquoi nous produisons des échecs électoraux à répétition et se remettre en cause de manière collective. Mais au parti socialiste, on est un peu étranger à ce genre de réflexion.

Pourquoi le PS est-il organisé d'une matière qui le rend impénétrable aux émotions et aux déceptions ressenties par les électeurs de gauche ? La réponse tient dans son système de fonctionnement, un "système" au sens propre du mot, un système qui est basé sur la cooptation, la perpétuation des mêmes équipes, des mêmes dirigeants qui finissent pas être insensibles aux influences de l'extérieur.

Ne pas oublier Ibni Oumar Mahamat Saleh

Trois mois après sa disparition, le 3 février dernier, l'on est toujours sans nouvelles d'Oumar Mahamat Saleh, président de la Coordination Démocratique, l'une des principales figures de l'opposition tchadienne.

Le 3 avril dernier à l'Assemblée nationale, Rama Yade, Secrétaire d'État aux Droits de l'Homme, s'en était remis à la création d'une commission d'enquête qui n'a malheureusement pas été à ce jour constituée. Il semblerait que la situation soit, à ce sujet, sur le point de se débloquer et que les principaux obstacles à l'indépendance comme à l'activité de cette commission pourraient être surmontés. Il serait plus que temps.