Alors que le Festival du Mot commence dans quelques heures, les Échos lui consacrent une page :
http://www.lesechos.fr/culture-loisirs/livres/0202085163608-des-mots-et-des-signes-328224.php
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Si la Gauche a gagné la présidentielle, elle est loin d'avoir gagné la bataille des idées ! Il suffit pour s'en convaincre de noter que Nicolas Sarkozy a réuni plus de 48% sur un programme axé autour de la menace que représenteraient pour notre pays tant l'Islam que l'immigration. Il a, ce faisant, jeté les bases d'un inévitable rapprochement politique avec le F.N. que le Centre, affaibli au-delà du raisonnable, sera bien en peine de contenir. Ce mouvement, amorcé depuis des années, et déjà lisible dans les résultats de 2007, s'opère sur fond de glissement du vote populaire. Bousculés par la crise, nombre de nos concitoyens sont tentés d'exprimer leur nostalgie d'un état national et protecteur rejetant aux frontières (mot clé de Sarkozy au 2ème tour) les éléments perturbateurs. Tout comme sont aujourd'hui tentés de le faire beaucoup d'Européens, aux Pays Bas, en Italie, en Hongrie...
Des lors, le problème qui se pose à la Gauche est paradoxal : européen, puisqu'il concerne l'Union dans son ensemble, le défi à relever reste spécifique dans la mesure où il en appelle d'abord au national. Le seul moyen de surmonter cette contradiction est d'en traiter les deux termes à la fois, à la différence des stratégies politiques conduites jusqu'alors. Le national ne peut être négligé et encore moins abandonné à l'extrême-droite : aussi la Gauche ne doit-elle pas hésiter à en reprendre les symboles, en particulier à travers l'histoire et les occasions multiples qu'elle offre de valoriser notre unité. Et ceci d'autant plus que ce qui fait l'originalité de notre conscience patriotique est l'attachement de la France à des valeurs universelles auxquelles elle a voulu dès l'origine s'identifier. Notre sentiment national, sous la menace des monarchies, s'est éveillé en même temps qu'étaient proclamées l'abolition des privilèges et la déclaration des droits de l'homme et du citoyen ! Nous avons cette chance qu'être français, c'est revendiquer une part d'universel !
Aussi est-ce cette même idée que nous devons appliquer à notre ambition européenne pour lui redonner toute sa force et susciter l'adhésion. Et démontrer que l'Europe n'est pas une contrainte mais un choix ! Ce qui suppose à la fois de réinjecter de la démocratie dans le fonctionnement de l'Union et de présenter celle-ci comme le moyen que nous nous sommes donnés pour peser sur les orientations du monde. Ce qui revient du coup à admettre que plane sur notre continent la menace d'un affaiblissement de son modèle de société qu'il nous appartient au contraire de défendre coûte que coûte.
La Gauche devrait ainsi se faire porteuse de l'idée d'une Nation ouverte et d'un patriotisme européen que l'euro peut aujourd'hui symboliser à l’instar de ce qu’avaient suggéré voici près de dix ans J. Habermas et J. Derrida. Ce qui devrait nous conduire à adopter sur ce dossier, à l'égard des Etats-Unis comme de la Chine, qui sont les grands perturbateurs du système monétaire international, un discours offensif, presqu'à l'égal de celui qui fut, en son temps, tenu sur l'Irak. Pourquoi l'Union, et en particulier les pays de la zone euro, devraient-ils supporter seuls le poids des ajustements nés de la crise ? Alors que la Chine accumule les excédents commerciaux sans toucher à sa monnaie et que les Etats-Unis accumulent les dettes sans en payer le prix du fait du privilège du dollar. N'est-ce pas sur cet axe que nous devrions tenter de rallier l'Allemagne ?
Certes, nous pourrons d'autant mieux y parvenir que nous aurons remis de l'ordre dans nos comptes. Et si François Hollande a raison de faire de la croissance notre cheval de bataille, cette revendication ne nous exonérera pas d'un nécessaire effort de redressement financier. Celui-ci ne pourra se résumer à un ajustement budgétaire. Résorber le déficit de notre sécurité sociale supposera un audit social du système de prélèvements et de prestations : corriger les abus, passer chaque avantage consenti au crible de l'intérêt général, se demander comment atteindre au mieux et à moindre coût les objectifs de solidarité qu'il importe de redéfinir clairement et collectivement lors d'une prochaine loi de financement de la protection sociale. Réformer l'Etat, aussi, pour le rendre plus efficace, c'est à dire mieux à même de remplir ses missions. Ce débat devra être mené au grand jour pour associer l'opinion aux changements à venir et lier l'objectif d'assainissement financier à celui de changement social.
Enfin, la Gauche ne pourra gagner la bataille des idées que si elle pousse jusqu'au bout sa critique du système financier en lui substituant un autre modèle de développement, fondé sur l'exigence écologique, dans lequel les valeurs de gratuité, de solidarité, de coopération, de qualité, de temps libre reprennent le dessus. Ce projet est à peine esquissé : à l'instar des fondateurs du modèle social de l'après-guerre, aujourd'hui obsolète, il nous appartient de « l’inventer ». Par la réflexion collective (mettons ces questions en débat au sein de nos partis et du PSE), la volonté politique (inscrivons-les à l’agenda du quinquennat) et par notre comportement. Le gouvernement se veut désormais exemplaire : faisons nôtre à tous les niveaux cette éthique de la responsabilité, qui crée la confiance et nous réconciliera avec les Français.
Sur ces bases, nous serons armés pour faire reculer la pensée dominante, mélange de résignation amère face aux marchés, d'individualisme agressif et de rejet hargneux de l'autre à travers la nostalgie d'une identité perdue. Pour y parvenir, la stabilisation du chômage ou la relance du pouvoir d'achat ne suffiront pas. Ce sont des références partagées qui y aideront, fondées sur une vision nouvelle de la Nation, de l'Europe et du monde à venir.
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J'ai montré à l'égard de F. Hollande ces dernières années suffisamment de distance et de liberté pour ne pas pouvoir être taxé de flagornerie en me risquant à le féliciter. Sa victoire n'est d'ailleurs inattendue que pour ceux qui, enfermés dans leur certitude, n'avaient cessé de le sous-estimer. Dépourvu de l'hyper-ego qui ravage le comportement de bien des politiques, il a fait du mépris dont beaucoup l'ont entouré lorsqu'il était à la tête du parti un boomerang redoutable. Horace parmi les Curiaces, il a su se défaire un à un de ses principaux concurrents. Sans virulence, sans jamais se départir d’une courtoisie constante nuancée par un humour espiègle. Toisé par les Anciens (ministres ou Premier ministre), tancé par les Quadras, moqué par ses alliés, de tous il a finalement triomphé.
Au-delà des qualités personnelles, l'explication en est surtout politique. Elle tient d'abord à sa formidable connaissance du parti. Initialement parmi les plus féroces contempteurs des dysfonctionnements du PS (cf les trans-courants), il a su non pas les corriger mais en tirer avantage une fois parvenu à la direction. En privé, sans illusions sur les errements de l'appareil, il devait rapidement tirer la conclusion (d'où sont nés nos désaccords) que la machine était en réalité trop lourde à transformer et que s'y essayer la briserait. Là se trouve la seconde raison politique de son succès : son souci de toujours rassembler, de ne jamais commettre l'irréversible. Que l'on se rappelle à titre d'exemple l'âpre referendum européen. Exclu alors du Bureau national en mai, bien que les Français viennent de lui donner raison, Fabius est associé à la synthèse en Novembre alors que (parce que ?) il vient de perdre le Congrès. Et si nous avons été alors, pour cela, quelques-uns à le critiquer, reconnaissons-lui ce mérite (je l'ai d'ailleurs fait à la tribune de la convention nationale d'investiture de Ségolène en 2007) d'avoir su préserver notre unité.
Unité, tel est sans doute enfin le mot-clé et de sa victoire au sein du PS lors des Primaires et de son succès d'hier. François a toujours pris garde de ne pas insulter l'avenir pour ne jamais rendre impossible ce qui serait un jour nécessaire. Trop de grands fauves promis par leur coterie à ne faire qu'une bouchée du député de Corrèze ont sous-estimé la force de cette humilité. Pour ma part, qui ai au contraire toujours considéré le talent de François comme entier, c'est au nom de celui-ci que je l'ai en 2007-2008 justement contesté. Regrettant qu'il n’ait pas voulu faire de ses armes celles d'une véritable rénovation du PS, qui reste donc à opérer. La politique se jugeant aux résultats, ceux-ci viennent pour le présent de lui donner raison. Lui qui a vaincu la malédiction qui accablait la gauche depuis 10 ans, lui que la politique inspire et enchante au quotidien. Lui, Président... là où ses qualités de rassembleur devraient faire merveille. Lui, Président... là où son obsession de l'unité, nationale cette fois, seront bien utiles. Lui, Président... là où justement face à la crise l'absence d'arrogance sera un atout sensible.
Mais en revanche, beaucoup reste à faire pour construire enfin un grand parti moderne, ouvert aux vrais débat d'idées, démocratisé, renouvelé, capable non de soutenir simplement le nouveau pouvoir mais d'aider la Gauche à son tour à changer. Pour ne l'avoir jamais sous-estimé, pas plus que ménagé, je veux croire aujourd'hui que François voudra voir dans la transformation du parti à laquelle il rêvait dans les années 90, la meilleure façon de l'aider dans la tâche au long cours qui l'attend désormais.
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François Hollande a remporté ce dimanche une victoire nette et digne. Il n’a en effet jamais cédé à la démagogie. Il ne s’est jamais laissé entraîner sur le terrain des querelles et des polémiques. Il est certain aujourd’hui qu’il s’engagera dans une présidence marquée par le respect dû à tous dans un esprit républicain.
Je veux remercier tout particulièrement les nivernaises et les nivernais pour la confiance qu’ils lui ont largement apportée et tout spécialement à La Charité-sur-Loire dont le score m’a évidemment beaucoup touché.
Il faut aujourd’hui s’engager avec lucidité dans les années qui viennent. Ce que l’on attend de la future équipe, c’est qu’elle sache traiter les Français avec justice et dans un esprit d’égalité ; qu’elle sache apporter aux territoires l’aide qui leur est nécessaire pour maintenir leurs services publics mais aussi s’engager de plain-pied dans la modernité, en particulier s’agissant des nouveaux moyens de communication ; qu’elle rétablisse l’esprit de justice dans sa politique sociale et fiscale.
S’agissant de notre Nièvre, nous devons espérer dans la mise en place d’un grand ministère de l’aménagement du territoire qui saurait porter cet état d’esprit en faisant en sorte que les multiples initiatives, capacités, projets qui peuvent exister au cœur même de notre ruralité, puissent se développer et apporter ainsi des solutions concrètes à tous ceux qui depuis trop longtemps sont victimes du chômage, d’un pouvoir d’achat en berne ou d’une activité économique encore trop réduite.
Je fais aujourd’hui le vœu que, dans l’esprit même qui inspira auparavant Pierre Mendès-France, notre nouveau Président de la République que je salue, et le Gouvernement qu’il nommera, fassent le choix de la vérité, de la transparence, de la lucidité et de la volonté. Qu’il dise précisément où il compte aller pour mobiliser les Françaises et les Français autour d’une ambition qui nous réunirait dans l’espoir à la fois de redresser la situation pour engager ensuite les réformes profondes dont la France a aujourd’hui besoin.
S’agissant là encore tout particulièrement de la Nièvre, je forme le vœu que l’ensemble des élus de notre département puissent continuer à s’entendre et formuler ensemble des propositions qui constituent le pendant, au niveau départemental, du plan d’actions qui va être engagé au niveau national et qui nous permette de mobiliser nos énergies autour de plusieurs grands projets susceptibles de changer l’avenir de la Nièvre.
Gaëtan GORCE - Sénateur de la Nièvre - Maire de La Charité-sur-Loire
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Point d'orgue d'une campagne au long cours, le débat d'hier a joué pleinement son rôle. Révélateur des personnalités plus que des programmes, il a surtout bénéficié à celui qu'au fond les Français découvraient dans cet exercice. Patient, solide, déterminé, réactif sans excès, F. Hollande a réussi son "examen de passage" avec d'autant plus de succès que son adversaire lui avait annoncé un KO qu'il fut bien en peine de lui infliger. Le rapport de force ne devrait par conséquent pas en être modifié, sinon à la marge au bénéfice du candidat de la gauche dont l'affabilité n'a jamais exclu une fermeté, pour ses contempteurs, plus inattendue...
Alors que ferez vous dimanche ? Voter ? Et vous aurez raison. Le ballon roule sur la ligne, reste à le pousser dans le but et nous ne serons jamais trop nombreux pour le faire. Mais la journée (pas la soirée), s'annonce triste. Aussi je vous suggère d'ajouter à votre agenda un projet qui vous permettra de profiter de votre intérieur, au double sens du terme !
Lisez ou relisez « Vie et destin ». Faites le après avoir accompli votre devoir électoral. Parce qu'un monde va vous tomber sur la tête et que vous ne pourrez plus vous échapper du texte de Grossman, une fois entamé. Tout y est en effet : l'espoir du meilleur et la réalité du pire, la foi en l'Homme pourtant démentie chaque fois qu'il fait masse avec d'autres, la lucidité qui tourmente, le courage qui oblige à dire et à montrer, la lâcheté ordinaire à laquelle est condamné celui qui choisit de ne pas voir pour grimper. L'Homme face à son destin, donc. Et à l'Histoire qui ne le laisse jamais en paix. Grossman met sur un même plan nazisme et stalinisme, leur reprochant, au-delà même de leur monstruosité, d'apporter leur pierre à l'horreur ordinaire. Pas seulement celle du meurtre érigé en système, mais celle qui vient ajouter un sentiment constant de trahir quelque chose ou quelqu'un à la grisaille du quotidien déjà faite d'un amour qui doute ou qui s'éteint, du dégoût de soi qui s'installe inexorablement avec le temps. Herta Müller a, elle aussi, bien montré ce que pouvait être ce poison de tous les jours, né du sentiment d'être constamment surveillé et qui enlève toute vérité à la vie même, sa chaleur au rayon du soleil, leur couleur aux couleurs. La beauté de l’œuvre de Grossman c'est de refuser à la fois de croire...et de désespérer. Après pareille plongée, croyez-moi, la victoire ne vous en paraîtra que plus relative, et donc plus belle…
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Un nouveau pas vers la démocratie en Birmanie a été franchi ce matin :
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Le paysage que dessine le scrutin du premier tour de la présidentielle est celui d'une France tourmentée, moins en colère, en réalité, qu'inquiète.
Comment expliquer sinon à la fois un assez haut niveau de participation et l'adhésion, en progression, mais maitrisée, aux candidats protestataires. Nos concitoyens, et c'est tant mieux, ne se résolvent pas à congédier l'espoir qu'ils mettent depuis plus de deux siècles dans la politique. Chaque grand peuple a sa façon à lui de prendre en main son destin. Certains s'appuient sur leur confiance dans l'économie et l'initiative individuelle ; d'autres encore aujourd'hui dans la foi religieuse ; quelques uns dans la science et la technologie. Pour le Français, c'est de l'Etat entendu comme l'outil d'une volonté collective, que doit venir l'élan. Et c'est sa défaillance depuis près de trente ans à préserver la cohésion sociale, l'équilibre aussi entre les consciences, qui nourrit l'inquiétude. Une inquiétude d'autant plus justifiée que voici 2 décennies qu'elle s'exprime (en gros depuis 1993, sans avoir jamais reçu d'autres réponses que la stigmatisation (populismes que tout cela !), l'exploitation cynique et sans lendemain (de "la fracture sociale" aux dérapages sarkozistes) ou une mauvaise conscience teintée d'impuissance... Aucune de ces attitudes n'est plus possible aujourd'hui sauf à franchir un nouveau palier dans un processus de désagrégation républicaine qui met en danger la capacité même du Pays à affronter l'avenir.
Sept ans après le rejet du traité constitutionnel européen, quelle solution a été avancée à la crise de l'Union européenne à l'exception des vagues tentations de rupture brandies ici ou là ? Presque aussi longtemps après la crise des banlieues, a-t-on même envisagé de remettre en question une politique centrée sur la rénovation de l'habitat dont l'échec est patent ? S'est-on seulement interrogé sur l'étiolement de notre référentiel national autrement qu'au travers d'un débat contre-productif sur notre identité ? Ce qui compte pourtant n'est pas tant ce que nous sommes, que ce que nous avons en commun. Ce sont ses valeurs et ses histoires partagées qui font une Nation ! Mais c'est aussi (d'où la faiblesse de la manie commémorationelle qui s'est emparée de nous) la façon dont un peuple voit son avenir qui forge et son unité et sa capacité à agir sur le monde.
Enfin , six ans après la crise du CPE, de quelle manière avons nous traité la problématique de l'emploi, en particulier des jeunes ? Sinon en multipliant les annonces non suivies d'effet ! Ce serait par conséquent une grave erreur de penser que ce qui est resté si longtemps en jachère peut bien encore attendre un peu. Nos chefs d'entreprise, nos ingénieurs, nos chercheurs, nos professeurs, nos innovateurs, nos salariés (par ailleurs si productifs) ne pourront seuls continuer à porter à bout de bras une part du destin d'un Pays qui s'oublie ! La politique, et l'Etat, doivent à leur tour faire leur mue. Non d'abord par souci d'efficacité ou d'économie, encore que cela compte dans des moments comme ceux-ci. Mais surtout pour retrouver voix au chapitre. Et ainsi les mots qui fortifient, les idées qui réunissent, les messages qui entraînent. L'avenir sera fait de chiffres : l'ampleur de notre dette et de nos déficits oblige. Mais il ne trouvera son sens que si ceux qui l'ont en charge savent aussi trouver les mots : pour dire à notre jeunesse la confiance que nous avons en elle (en lui ouvrant sans conditions les portes de l'entreprise, de la politique) pour autant qu'elle fasse aussi le choix de l'effort ; à nos concitoyens que la France n'est pas morte et qu'elle entend bien le montrer en se portant au premier rang du combat pour une refondation du projet européen ; à la Nation qu'elle constitue par l’école, par l'histoire, par une laïcité ouverte à l'Islam, par une solidarité sociale reformée, le creuset de notre communauté politique .
C'est à la France que nos concitoyens ont mal. C'est donc de la France qu'il faut leur parler en rétablissant et réactualisant ses valeurs autour d'un projet qui ne se serve pas de la volonté comme d'un moulinet mais en fasse au contraire un nouvel état d'esprit.
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Je veux remercier toutes les charitoises et tous les charitois qui se sont mobilisés pour faire de ce premier tour de scrutin proportionnel un succès démocratique. Ces remerciements s’adressent également aux nivernaises et aux nivernais qui n’ont pas failli dans leur engagement.
J’adresse un remerciement tout particulier à celles et ceux qui ont permis à la Gauche et à François Hollande d’arriver nettement en tête en obtenant à La Charité un score supérieur à sa moyenne nationale.
Je forme le vœu que la participation soit encore plus forte au second tour pour que le résultat ne souffre aucune discussion.
Le résultat de dimanche, à l’échelle du pays, nous montre combien le malaise social est profond.
Le rejet du Traité constitutionnel européen, puis la crise des banlieues comme celle du CPE, n’ont pas été suffisamment pris en compte et l’inquiétude sur l’avenir du pays reste grande.
Il appartiendra au prochain Président de la République, non seulement de rassembler les Françaises et les Français mais aussi de prendre à bras le corps les problèmes (chômage, inégalités, absence de perspectives d’avenir) qui attendent depuis trop longtemps leur solution.
Comme au premier tour, je vous invite à apporter massivement vos suffrages à François Hollande et à rester ensuite mobilisés pour faire prévaloir les valeurs de démocratie, de respect et de tolérance.
Communiqué de Gaëtan GORCE, Sénateur de la Nièvre, Maire de La Charité-sur-Loire
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Le dimanche 22 avril prochain, vous allez voter dans le cadre du premier tour des élections présidentielles.
Les enjeux de ce scrutin sont capitaux pour l’avenir de notre Pays, de notre territoire, de notre quotidien. Face à une crise dure que nous traversons depuis près de 5 ans, seule la solidarité entre les Etats, les Français, les territoires est le remède efficace. Une solidarité au service de ceux qui en ont le plus besoin qui casse le bouclier fiscal pour un bouclier social.
Les collectivités locales viennent toutes de voter leur budget. Elles ont toutes vu leurs moyens réduits par l’Etat alors qu’elles représentent à elles seules plus de 75% des investissements publics. Dans la Nièvre, elles injectent plus de 110 millions d’euros par an pour améliorer le cadre de vie des habitants et faire vivre l’économie locale. L’avenir passe nécessairement par une meilleure péréquation des ressources entre toutes les collectivités locales pour garantir le dynamisme de leur action au service de tous.
Par ailleurs, les stigmatisations du pouvoir en place depuis 5 ans ne cessent d’alimenter des tensions inutiles à la concorde entre les Français. La France est riche de sa diversité et s’en est toujours alimentée pour construire son histoire, son identité.
Les Nivernais ont subi trop de mesures négatives mises en place par la droite depuis 10 ans et accélérées il y a 5 ans : les fermetures de tribunaux, de commissariats de police, de bases militaires, d’écoles, de maternités. Elles conduisent à la réduction des effectifs dans les gendarmeries, dans l’éducation nationale, dans les services des finances, au sein même de la Préfecture. Les infrastructures sont elles aussi touchées avec des dessertes ferroviaires dégradées entre Paris et Nevers. L’injustice va jusqu’à supprimer un grand prix de F1 à Magny Cours, pour chercher à le transférer au Castelet. Notre Nièvre, forte de ses atouts et ses richesses a besoin d’un Etat qui l’écoute et qui l’entend.
C’est la raison pour laquelle je vous appelle à voter dès le premier tour pour François Hollande dont le projet vise justement à corriger ces inégalités et ces dérives.
Le changement, c’est maintenant !
Communiqué de presse de Gaëtan Gorce, Sénateur de la Nièvre
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